Histoires litteraires des Canadiens au XVIIIe siecle (PDF)

L'origine des lettres quebecoises remonte au XVIIIe siecle. C'est ce que revele ce travail archeologique sur un patrimoine litteraire longtemps neglige par les historiens : les representations du Canadien par des Europeens dans les dernieres decennies de la Nouvelle-France, mais aussi les premiers textes concus et diffuses par les Canadiens eux-memes dans la nouvelle Province de Quebec puis au Bas-Canada. La figure du fier et indisciplin Canadien parfois assimil au Sauvage traverse en Nouvelle-France les crits de Lahontan, de Lafitau, de Charlevoix et de Mgr de Saint-Vallier. Elle hante aussi les rcits de Beauchne, de Lesage et de Voltaire, comme les tmoignages de Kalm, de Montcalm, de Bougainville et de madame Bgon. Mais cette dernire est canadienne et c'est de l'intrieur qu'elle livre alors son point de vue sur ses compatriotes. Au lendemain de la Conqute anglaise, les lettrs canadiens prennent eux-mmes la plume pour dfendre leurs intrts et rsister l'assimilation. L'imprimerie et les premires gazettes leur fournissent de nouvelles armes dont ils tirent parti en s'initiant aux Belles lettres et la politique. Chansons, rcits, pomes, mmoires et polmiques, mais aussi productions thtrales animent le paysage culturel, alors que grondent les rvolutions amricaine et franaise. Les plus hardis connaissent la prison. Dans cette premire gnration d'crivains se ctoient des Canadiens de naissance comme Saint-Luc de La Corne, Mzires, Bailly de Messein et Plessis, mais aussi des Franais installs demeure, comme Mesplet, Jautard, De Sales Laterrire et Du Calvet. Egalement romancier, Bernard Andrs choisit ici de nous raconter leur histoire et leurs histoires. Il offre, dans cet essai qui constitue l'aboutissement de vingt annes de recherches, une synthse de ses travaux, en concluant sur le passage de la gnration de la Conqute celle des Patriotes.