EXPOSÉ de la nouvelle FUCKING BOURGEOIS (PDF)

Seminar paper de l’année 2004 dans le domaine Etudes des langues romanes - Français - Littérature, note: Très bien (18/20), Université Michel de Montaigne Bordeaux 3, cours: Littérature québécoise, 8 sources bibliographiques, langue: Français, résumé: La ville de Québec est le centre vivant de la lutte culturelle francophone, pour laquelle se sont engagés en premier lieu les écrivains. D’année en année Monique Proulx nous en fait découvrir la métropole. Elle découvre que Montréal n’a pas de couleur unique, mais est, affirme-t-elle dans son nouveau livre2multicolore: Marcher dans Montréal, Manger à Montréal et Vivre à Montréal. Monique Proulx aime ‘son’ Montréal qu’elle habite depuis une vingtaine d’années et qu’elle découvre au gré de ses promenades à pied. DansLes Aurores montréales,en 1997, elle représente ce multicolore en saisissant l’âme des Montréalais dans les différentes couches de la société et approchant de près les différents caractères. Son style est railleur, ironique, quelquefois parodique, style « joual », comme on le lit souvent. Elle sensibilise le lecteur à plusieurs réalités en touchant beaucoup de thèmes problématiques ce qui donnent à ces œuvres l’aspect critique. Elle combine dans ces nouvelles la romance, le drame, le suspense, les souvenirs et les différents lieux de Montréal en un ensemble homogène et cohérent. Ainsi la très brève nouvelleÇa,décrivant la tragique apparence d’un clochard, sert d’introduction à la nouvelleFUCKING BOURGEOISqui s’enchaîne et qui est présentée dans cet exposé.
Deux couples amis discutent au cours d’un repas gastronomique des problèmes qui les préoccupent. Pendant que Claire prépare le repas, beaucoup trop copieux pour quatre personnes, s’enflamme une discussion, après une scène que tous ont regardée au téléjournal, sur la thématique des démunis. Tout au long de la soirée, Claire ne cesse de cuisiner avec un acharnement de plus en plus hystérique. Ces plats sont élaborés minutieusement selon ses humeurs et sentiments du moment, toujours accompagnés de multiples hors-d’œuvre, d’amuse-gueules et desserts. Elle écoute, regarde et observe, commente le tout en monologues intérieurs et contribue peu à la conversation, seulement si on le lui demande. Elle se sentira de plus en plus désadaptée à ce milieu, ce chez nous qu’elle aimait tant et qu’elle essayait de défendre. Pour finir, surmenée, elle va fuir et rejoindre la vie de clochard.